La marque indélébile de la « Seiba« /El Wely Sidi Haiba

el welyQue faut-il, vraisemblablement, penser de l’injustice qui sévit par la force d’un joug persistant de la « Seiba«  ; Ce dangereux phénomène de la «grande pagaille» qui, ayant vu le jour au moyen âge, s’est enclenché au gré des remous de l’histoire a la fin du tragique conflit «Char bouba» entre les deux fractions, guerrière dite « Arabe«  et maraboutique dénommée « zwaya« . Ce conflit qui va durer près d’un demi siècle avant de se terminera par un renversement  spectaculaire  des rôles?

Depuis, des équilibres certes pernicieux mais nécessaires, vont s’installer pour maintenir un semblant de paix par le truchement d’un partage des deux principaux rôles. Ces équilibres, sans jamais être ainsi, se traduiront par l’émergence d’émirats tribaux précaires composés s’ensembles guerriers sans armes notoires,  et de conglomérats hypothétiques de zawiyas en prise aux sciences théologiques et aux lettres arabes venus de l’orient et dont la production, malgré des apparences d’érudition et une grande prétention, restera toujours et somme toute, l’expression d’une simple reprise à la lettre du contenu des grandes références khaliléennes malékites d’Egypte et du Hisjaz.

C’est dans ce climat délétère doublement prétentieux mais relativement stable par la force du dénuement général et d l’interdépendance des ensembles seigneuriaux amoindrie par le labeur des castes inférieures réduites et forcées à prendre en main le sort économique  – élevage, agriculture, artisanat sobre du besoin pressant – que l’histoire pleine de soubresauts va continuer de maintenir cet équilibre au rythme d’une vie précaire sans faste civilisationnel ni gloire mythique. Ceci va durer jusqu’à la pénétration française au 19ème siècle finissant.

La colonisation française va au tout début être vivement rejetée par un reflexe naturel alliant le refus de nazairiens «chrétiens»  en terre d’Islam, doublée de la peur viscérale de voir changer l’ordre établi des équilibres sociaux et des ententes de partage des influences; Influences bien élaborées depuis la fin de la guerre au détriment des classes dites du bas de l’échelle. Une résistance farouche tentera de stopper le projet de Xavier Cappolani portant sur la pacification de la Mauritanie. Elle ne durera que quelques années sans jamais parvenir à bien s’organiser ni à se doter d’un commandement uni et désintéressé, l’habitude étant le clanisme teinté fortement du tribalisme ambiant et du népotisme et de l’hypocrisie bédouine.

Mais en réalité, c’est l’ampleur de l’injustice généralisée qui s’apparente a tous égards a la  grande pagaille « Seiba«  qui va donner naissane à un  puissant courant avec à sa tête Cheikh Baba O. Cheihk Sidiya, qui verra d’un point de vue religieux solide et juridiquement bien étayé, dans cette pacification un rempart providentiel contre les débordements destructeurs de celle-ci.

Les deux courants dont les motivations divergeaient se s’affronteront pourtant jamais même conduits dans cette opposition en bien des cas par des frères tels que Cheikh Maalaïnine et Cheikh Saad Bouh tous fiks de Cheikh Mohamed Vadel.

Or, ce sont seuls le temps et le cours des événements qui donneront raison au courant pacifiste. Les prémices d un état central voit ainsi le jour et les préparatifs y vont bon train. En 1960 la Mauritanie devient un Etat souverain avec tous les ingrédients de la mise en place d’un processus de liberté et de justice. Mais c’était sans compter, hélas, avec l’esprit coriace et la mentalité puérile de la Seiba qui n’a pas quitté d’un iota les esprits des mauritaniens. La peur et la résignation n’ont pas quitté- elles non plus- l’esprit des castes domptées.

Et c’est bien évidemment pour cela qu’aujourd’hui encore l’injustice sévit de la manière la plus abjecte par le biais des mêmes connivences entre les tenants de la continuité malgré quelques apparences théâtrales de modernisme et de faux arrimage à l’esprit du siècle.

Rien qu’à y voir de près on ne peut que se rendre à l’amère évidence que la réalité est tout autre. Celle hideuse, maintenue et perpétrée par la poésie et les odyssées chimériques d’un passé sans véritables repères, qui ne cesse de creuser sans relâche le fossé déjà cratère entre les classes nanties issues de ces équilibres persistants sans aucune contrepartie pour l’Etat, et les défavorisés que tout empêche de s’émanciper et de recouvrer les droits dans l’Etat de droit, c’est-à-dire de la citoyenneté et de la justice.


Grandeur et dignité obligent ! par BABY Houssein

Grandeur et dignité obligent ! par BABY Houssein

Nous avons nous autres membres des Forces Armées et de Sécurité, ceux en activité comme ceux admis à la retraite, opté pour une vocation qui nous lie et nous oblige. Nous avons choisi de nous hisser au-dessus des petites contingences liées à l’effervescence politique ambiante, des empoignades et joutes de cette mondanité faite d’hypocrisie et de mesquinerie, du mensonge et des commérages qui souillent et brident la liberté de penser par ce terrorisme intellectuel qu’ils imposent…

Cette charge dont nous avons fait notre vocation est un immense honneur pour tous ceux qui ont eu à l’assumer, mais elle est aussi et surtout un défi doublé d’un contrat moral et éthique à durée indéterminée dans toute l’expression de notre manière d’être et de vivre. Une manière de vivre balisée par les principes de droiture, d’honneur et de grandeur. Nous avons pris sur nous de nous extraire de cette mêlée pour demeurer les gardiens des symboles et des valeurs, aux ordres de ceux que nos compatriotes se sont librement et souverainement choisis comme chefs.

C’est précisément pour cette raison fondamentale que nous soutenons sans réserve aucune celui-là même qui a été plébiscité sans équivoque par le peuple et ce, à deux reprises consécutives. C’est en cet homme qui s’appelle Mohamed Ould ABDEL AZIZ, choix de tout un peuple que nous croyons et c’est en lui que nous reconnaissons le Président de la République Islamique de Mauritanie, chef suprême de nos vaillantes Forces Armées et de Sécurité.

C’est fort de cet esprit républicain et légaliste que nous nous sommes engagés dans les Forces Armées et de Sécurité, revêtu l’uniforme et fondu dans le corps et l’esprit du soldat, loin, très loin du microcosme politique dont les règles et valeurs sont aux antipodes des nôtres. Ce choix conscient et volontaire a un poids et un coût qu’il faut alors assumer à vie. Lorsque l’un des nôtres, pour des raisons de force majeure liées à la sécurité de la Nation vient à prendre part au pouvoir politique, il le fait généralement avec cœur et sincérité dans un engagement entier que seul sait consentir le soldat.

L’histoire des nations abonde d’exemples dont certains forcent l’admiration et le respect. Ces parenthèses ayant amené le soldat à s’immiscer dans le jeu politique se sont bien entendu faites avec plus ou moins de bonheur selon la situation. S’agissant du dernier exemple vécu chez nous, celui ayant engendré le régime démocratique en cours, Dieu soit loué, la réussite a été largement au rendez-vous et pour preuve !

Quand par ailleurs il nous arrive à titre exceptionnel d’interférer dans le débat ambiant pour porter un jugement que nous estimons opportun, nous ne mettons pas de gants pour ce faire et n’exprimons pas nos pensées par partitions musicales, nous le crions haut et fort dans des termes clairs, explicites et n’avons que faire des susceptibilités ou sensibilités d’ici ou d’ailleurs. Que huit ans après, notre soutien écrit à Mohamed Ould ABDEL AZIZ soit exhibé tel un trophée est d’une stupidité extraordinaire dans la mesure où cette déclaration avait été faite par voie de presse écrite avec l’évidente intention de la rendre publique. Lequel soutien est d’ailleurs ci-dessus renouvelé pour vous donner du grain à moudre.

Nous avons de tous temps été constants dans nos engagements et fidèles à nos principes, les commérages et affabulations nous laissent de marbre et leurs auteurs ne nous inspirent que flegme et mépris. Néanmoins je ne puis m’abstenir de livrer cette interrogation qui me ronge : De quelle autorité morale ou intellectuelle et de quelle ascendance sociale peuvent-ils se prévaloir, ces gens-là, pour se dresser en censeurs de nos conduites, de nos choix et de notre conscience ?

 Je rappelle au passage à ces messieurs qu’ils ne sont dépositaires ni de la morale sociale et encore moins d’un commandement divin. Dans le monde civilisé, plus particulièrement en terre d’Islam, même ceux parmi les citoyens qui sont porteurs, à titre intrinsèque ou héréditaire d’un capital spirituel, moral ou intellectuel à même de rehausser le niveau de leurs compatriotes s’efforcent d’afficher cette humilité de mise. L’excentricité et la vanité sont connues pour être le lieu commun des petites gens.
La présente mise au point de notre part ne saurait être  prétexte à une amorce de polémique, jamais nous n’accepterons d’être entrainés à ce niveau d’indécence.
Aussi, une fois notre observation faite, nous savons quant à nous revenir tout aussi vite à notre milieu pour nous plier à ses règles. Seuls restent à grenouiller quelques brebis galeuses, les saltimbanques d’une certaine presse de rue qui s’émerveillent à vivre de leurs commérages et inepties, des « zouaves » de la dernière, alors toute dernière classe ce, moralement et intellectuellement parlant. Oui, de la crasseuse et toute dernière classe parce qu’ils se nourrissent de la chair  de leurs compagnons d’armes en s’adonnant à des affabulations pour émerveiller la galerie ; du cannibalisme abject et nauséabond. Si leur sort n’est une damnation divine, en tous cas ça y ressemble fort, triste destinée que celle des ces disciples de Belzébuth.

 L’officier en activité ou au-delà, même au bord de la tombe et quels que soient les griefs qu’il peut avoir à reprocher à sa hiérarchie, une fois sa situation exposée se doit de se ranger et se plier à l’obligation éthique. Ce dont nous avons récemment été témoins de la part de certains officiers à la retraite est tout simplement affligeant, affligeant et décevant ce, d’autant qu’il s’agit de ceux d’entre eux que l’on croyait denses de maturité et de sagesse.

Dans ce monde difficile et éprouvant il y a des hommes qui, qu’il pleuve ou qu’il vente ne se résoudront à mourir que debout, la tête haute. D’autres hélas perdent au fur et à mesure des épreuves ce qui s’avère n’être que du verni et finissent bien souvent leurs jours à la limite des frontières de l’infamie. Puisse Dieu le Tout Puissant nous préserver encore une fois de cette autre triste destinée.

A ces collègues égarés et à ceux qui abusent de leur crédulité je rappelle amicalement que la Mauritanie toute entière a compris les motivations profondes de leur agressivité viscérale à l’égard du Président AZIZ, du CEMGA GHAZOUANI et de bien d’autres responsables militaires et anciens militaires. Je ne pense pas nécessaire de s’attarder sur l’œuvre immense accomplie par ce tandem, une énumération de faits dont la Mauritanie toute entière est témoin serait à mon avis de trop. Aussi, à défaut de leur exprimer notre reconnaissance, abstenons-nous au moins d’être à ce point ingrats.

Le monde est ainsi fait et nous musulmans le comprenons mieux que quiconque. La vie de chacun de nous ici-bas est soumise à ce déterminisme dont seul le Tout Puissant tient les leviers. Ne pas avoir la chance, à l’instar de ses promotionnaires d’être promu au grade de général ne doit pas nous faire perdre les pédales, peut-être sont-ils plus compétents, plus méritants, plus chanceux ou tout cela à la fois, c’est ainsi dans tous les domaines de cette misérable et éphémère vie. Il n’y a pas de quoi en perdre la tête et passer le reste de ses jours à insulter, vilipender et cracher son venin sur tout celui qui respire. A défaut d’avoir eu la chance ou les capacités d’être général de brigade, de division, de corps d’armée ou d’armée, essayez tout au moins de gagner les galons de l’humanité, de la fraternité et surtout d’une croyance profonde en la volonté incontournable du Tout Puissant.

A votre agressivité injustifiée à notre endroit nous vous répondons par des prières pour que Dieux, dans sa miséricorde infinie, vous fasse recouvrer toutes vos facultés psychiques et morales.
Autant vous êtes libres de ne pas aimer le Président AZIZ, ses collaborateurs, ses soutiens, autant le bon sens et l’observance minimale des principes démocratiques et de courtoisie primaires vous commandent de ne pas refuser aux autres qui, par ailleurs constituent l’écrasante majorité, la liberté de lui témoigner leur reconnaissance. Nous sommes en démocratie que je sache et c’est généralement l’opposition qui se dresse en donneur de leçon dans ce domaine. Je n’ai pas quant à moi de leçon à vous prodiguer en matière de démocratie, vous vous y connaissez sans le moindre doute mieux que moi et n’est-ce pas là justement  une raison de plus pour vous d’admettre des vérités dont le rejet non seulement gangrène l’atmosphère sociale nationale mais plombe votre stratégie de quête du cœur de vos compatriotes ou peut-être plus exactement du pouvoir:
Vous n’êtes pas tombés ex-nihilo du ciel, vous avez chacun un passé et une histoire, voire des histoires…
Vous avez, pour les principaux d’entre vous exercé de hautes, et même très hautes fonctions civiles et militaires, donnez-nous de grâce un petit aperçu de votre contribution au développement national !
Vous n’êtes sûrement pas, à l’image  d’ailleurs de tout humain, blancs comme neige…

Vous auriez donc tout à gagner, pour ces raisons, à mettre un petit bémol à vos jugements de valeur et à ne pas insulter tous ceux qui ne sont pas de votre bord ou ne se plient pas à votre dictat politique, et ils sont légion croyez-moi. Même si les nécessités pressantes et l’âge qui n’est hélas point indulgent vous acculent apprenez pour les besoins de votre respect ou tout au moins pour garder ce qui vous reste de dignité à combattre avec des arguments crédibles qui ne peignent pas vos adversaires en montres et vous en anges.

Vos compatriotes ne vous croiront absolument pas, persuadés qu’ils sont qu’il y a un juste milieu entre ces deux extrêmes où se retrouvent tous les mauritaniens ; ni monstres ni anges. Abstenez-vous, pour garder un minimum de cohérence, de nier des évidences visibles et palpables, c’est cette posture absurde qui a décrédibilisé votre combat. Ceci n’est pas une leçon mais une  invitation fraternelle à s’inscrire dans le bon sens commun.

Même le mauritanien anonyme des moins avertis, là-bas au fin fond de BASRA, de KEBETT MENDEZ et même du hameau perdu dans les profondeurs du pays sait que ce qui a été fait en réalisations économiques et sécuritaires en huit ans (08 ans) est sans commune mesure avec son équivalent en quarante neuf ans (49 ans), tous pouvoirs confondus. Non seulement il confirmera mais bien souvent d’ailleurs, c’est lui-même qui le criera sans y être invité car de nouveaux horizons se sont ouverts devant lui.

Du fait de ce nouvel espoir qui ouvre larges les portes de l’espérance d’un mieux-être, le citoyen se sent à présent en droit d’en demander toujours plus parce qu’ainsi va la nature humaine et c’est précisément pour cette raison qu’il ne se suffit plus seulement de l’atténuation de sa pauvreté, il aspire à présent au bien-être et au confort. C’est donc dire à ceux qui nourrissent ce lourd penchant pour la falsification et l’interprétation chargée, que cette humeur sociale qui se manifeste de temps à autre s’inscrit dans l’ordre normal de la vie des sociétés humaines, elle traduit au contraire une bonne santé sociopolitique.

En tout état de cause le combat s’annonce éreintant et difficile pour ceux qui aspirent à présider aux destinées de ce pays pour la simple et bonne raison que je ne pense pas que c’est demain la veille que les mauritaniens seront convaincus de se détourner de cet homme qui leur a enfin fait croire en eux, posé les jalons du développement et largement ouvert les portes de l’espoir d’une vie meilleure ; je veux nommer notre frère Président  Mohamed Ould ABDEL AZIZ.
BABY Houssein

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