
Parole de Meni Ould Yahya Ould Ali
La Mauritanie , ce pays sahélien de l’Afrique de l’Ouest ouvrant sur l’océan atlantique disposait d’une côte généreusement poissonneuse qui a toujours constitué un appui de taille pour l’économie nationale , mais aussi un refuge et un pôle d’espoir pour beaucoup de bras valides de qui dépend la survie de
centaines familles et bien de ménages pauvres laissés aux terroirs et dont les attentes reposent sur ce que la mer a l’habitude de donner aux jeunes ¨ Bahara ¨ -terme pour désigner les pêcheurs artisanaux – , qui en font l’idéale destination pour gagner de l’argent et en faire profiter les siens .
La pêche qui donnait dans un passé récent beaucoup d’argent , n’en donne pratiquement plus rien aujourd’hui ; c’est du moins le sentiment unanime exprimé par les jeunes pêcheurs mauritaniens de retour de Nouadhibou , après avoir vu leurs espoirs et ceux des populations pauvres se briser contre les masses d’acier que constituent les chalutiers ravageurs étrangers qui ne cessent de mouiller aux larges des côtes de la Mauritanie ; rien que pour y assassiner la mer , tuant ainsi leurs rêves de richesse aux pauvres majoritaires de ce pays déjà fortement frapper par la mauvaise gouvernance et la corruption . C’est donc l’occasion pour nous d’avoir de la vision et de faire parler la conscience à ce sujet ,et de nous poser les questions de savoir pour combien de temps devons nous laisser faire ces pillards et à quel prix , et que dira l’histoire aux générations futures ,mais aussi et surtout ; à quoi devons nous attendre au vu de l’appauvrissement systématique continu de nos côtes ? ??