

Revenir à l’histoire des peuples reste essentiel. C’est ce que rappellent certains historiens sénégalais lorsqu’ils évoquent l’origine du mot Sénégal, qu’ils rattachent à un terme maure désignant une tribu installée autrefois sur les rives du fleuve Zanaga, devenu plus tard le fleuve Sénégal. Un nom adopté progressivement par les premiers navigateurs portugais entre les XVe et XVIIe siècles et qui finira par s’imposer à tout un ensemble de royaumes : le Sénégal actuel.
Avec la colonisation, porteuse de stratégies souvent destructrices, la Mauritanie naît dans un contexte de tiraillements et d’ingérences extérieures. Les séquelles de cette période demeurent visibles, parfois ravivées sous de nouvelles formes. À chaque crise, pourtant, le pays a su se relever plus uni.
Aujourd’hui, il appartient à notre génération de protéger les acquis : l’unité nationale et les fondations d’une démocratie en construction. Dans un monde où les dérives autoritaires réapparaissent — y compris chez ceux qui se réclamaient des droits humains — la cohésion devient notre meilleur rempart.
Notre territoire est limité par l’histoire et par les réalités du présent, mais c’est précisément dans ces limites que peut naître un projet national clair, juste et durable.
Idoumou Abdi Jiyed
